Fabrice Murgia et Gergely Madaras unissent leurs « Roméo et Juliette »"
Le metteur en scène Fabrice Murgia, directeur du Théâtre National, a choisi de mettre en regard le ballet Roméo et Juliette (1935), chef-d’œuvre intemporel de Prokofiev, et les passages les plus importants de la pièce de Shakespeare, interprétés dans plusieurs langues par de jeunes comédiens. Son approche confronte les tabous liés à l’âge, à la religion, aux différents milieux sociaux opposant chaque personnage et fait des amants de Vérone des marginaux révolutionnaires qui bravent tous les interdits.
L’univers de Fabrice Murgia recourt systématiquement à la vidéo, traitée comme un véritable outil d’écriture. Ce « théâtre technologique » fait en sorte que le médium soit aussi le message de la pièce. Gergely Madaras, à la tête de l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, dirige des extraits des suites de ballet du Roméo et Juliette de Prokofiev, choisis spécifiquement pour cette création.
À Liège, à la Salle Philharmonique, le spectacle est complet le samedi 1er février à 20 heures ; il reste quelques places pour le jeudi 30 janvier à 20 heures. À voir également à Lille, à l’Auditorium du Nouveau Siècle, le vendredi 31 janvier à 20 heures.
« Je me sens très proche de la musique de Stravinsky, Prokofiev et de toute cette période du début du XXe siècle : à cette époque, la musique était très étroitement connectée à l’évolution profonde de la société et des autres arts. C’est une période de bouillonnement artistique en phase avec son temps. Les ballets de Stravinsky, Ravel, Prokofiev, les œuvres de Debussy et bien d’autres, sont des challenges à relever, mais tellement passionnants ! » (Gergely Madaras)
« Comme Prokofiev a déjà effectué une partie du travail dramaturgique en écrivant une musique très narrative, je ferai en sorte de ne pas raconter l’histoire une deuxième fois. Mon optique sera plutôt d’ajouter en contrepoint des commentaires par la parole ou par l’image. En me demandant qui sont les Roméo et Juliette d’aujourd’hui, j’ai réalisé qu’une centaine de dramaturges proposent chaque année leur vision de la pièce. L’idée m’est venue de montrer toute cette diversité d’interprétations. […] Il y aura des moments parlés avec la musique, parfois le texte de Shakespeare sera dit sans musique, parfois ce seront les films qui seront projetés sur la musique ou sur le texte. L’important est de ne pas scinder la musique du reste du spectacle… » (Fabrice Murgia)
RÉSERVER EN LIGNE :
Liège, 30 janvier
Lille, 31 janvier
Liège, 1er février (COMPLET)