Les interviews de la Classic Academy : Nele Tiebout
Comment avez-vous découvert la musique ?
Ma famille est composée de musiciens amateurs. Mon père est clarinettiste, ma mère et l’un de mes frères jouent de la guitare, ma sœur du cor, mon autre frère a même commencé le tuba. Je suis toutefois la seule professionnelle de la maison. J’ai commencé à pratiquer le chant dans le chœur de mon école avant de rentrer à l’académie de musique à l’âge de 8 ans.
Pourquoi le choix du saxophone ?
Parce que j’aime à la fois le côté brillant de l’objet et sa sonorité lumineuse. Jeune, j’ai hésité un moment avec le hautbois. Les couleurs éclatantes du saxophone ont été déterminantes dans mon choix.
Quel est votre répertoire de prédilection ?
J’aime interpréter énormément de choses, y compris des transcriptions d’œuvres baroques à commencer par Bach ou Telemann. Cela fonctionne très bien au saxophone. J’aime aussi beaucoup la musique française (Schmitt, Debussy, Caplet, Poulenc). Elle met bien en valeur les propriétés de mon instrument. La musique contemporaine m’intéresse également. Je voudrais passer plus tard quelques commandes à de jeunes compositeurs et leur demander des pièces dans un style « classique » alors que, généralement, les créateurs ont plutôt tendance à traiter le saxophone comme un instrument de jazz, ce qui est le cas de John Adams ou de Guillaume Connesson.
Une cause humanitaire que vous défendez ?
J’aide principalement l’organisme « Room to read ». Son but est d’éduquer les enfants défavorisés de certains pays d’Asie, par exemple le Népal. L’année dernière, j’ai organisé un concert caritatif au profit de ce pays. Mon frère s’y est rendu à vélo depuis la Belgique, en roulant chaque jour 100 km pendant six mois. Le concert permettait d’entendre les musiques des pays qu’il a traversés. Le concept a permis de récolter quelques fonds.
Que vous inspire la Classic Academy ?
C’est un peu la conclusion de tout mon cursus scolaire. Je l’envisage cependant comme un concert. Et c’est aussi une chance pour moi de jouer avec un orchestre car la couleur des cordes et celle du saxophone se marient bien en général. Le fait de jouer pour la première fois avec l’OPRL engendre forcément un peu de stress, mais je prends cela comme une énergie positive.
Propos recueillis par Stéphane Dado
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