Liu Fang, l'impératrice du pipa
Virtuose de deux instruments chinois ancestraux, le pipa et le guzheng, Liu Fang est à la Salle Philharmonique le vendredi 8 décembre dans le cadre de la série « Musiques du monde ». La grâce à l’état pur !
instruments millénaires et virtuoses
« Impératrice du pipa », Liu Fang est l’exceptionnelle virtuose de deux instruments ancestraux : le pipa, luth à quatre cordes au manche court, et le guzheng, cithare sur table dont les cordes sont pincées par une main, tandis que l’autre main en détermine la hauteur et le timbre. Elle est de retour à la Salle Philharmonique de Liège, le vendredi 8 décembre à 20 heures, onze ans après y avoir donné son premier concert, qui inaugurait cette série. Tout en défendant la plus pure tradition, Liu Fang aime les échanges musicaux avec l’Inde, le Japon, la Syrie... Son étonnant pouvoir évocateur nous fait voyager de scènes d’estampes en moments d’éternité, de combats légendaires en paysages somptueux.
Le pipa est un luth à quatre cordes, à la caisse en forme de poire, au manche court et courbé. C’est l’un des plus anciens instruments de Chine : il est mentionné dans les textes chinois dès le second siècle avant Jésus Christ. Sa technique de jeu demande une grande dextérité. Le répertoire du pipa est partagé entre la musique dite « militaire », qui décrit avec vigueur les combats légendaires, et la musique dite « littéraire », qui s’inspire de poésie, de paysages et de drames historiques. Cette musique de divertissement, fort appréciée des Chinois, comporte un vaste répertoire qui est transmis de maître à élève depuis plusieurs siècles.
Le guzheng est un instrument traditionnel à cordes pincées de la famille des cithares sur table. Il comporte 21 cordes. La main droite pince les cordes pendant que la main gauche les touche afin de produire la hauteur et le timbre voulus. Instrument de cour à l’origine, son répertoire s’étend ensuite et sa technique devient plus complexe.
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