Musiques anciennes : Des œuvres sur le thème de la Nativité à la Salle Philharmonique
Le samedi 11 décembre, à 20 heures, pour le temps de l’Avent, l’Ensemble Clematis propose à la Salle Philharmonique un oratorio de Noël imaginaire à partir d’œuvres sacrées des plus grands compositeurs allemands de musique baroque. L’oratorio est un genre venu d’Italie, où il vit le jour à Rome, en 1600. Il s’agit d’une sorte d’opéra spirituel en latin ou en italien, avec récitatifs, airs, ensembles et chœurs, sans costumes ni mise en scène, dont l’histoire est empruntée aux Saintes Écritures ou inspirée de la vie d’un(e) saint(e).
Le compositeur Heinrich Schütz (1585-1672) dont on commémore en 2022 le 350e anniversaire du décès, a été l’un des premiers à écrire des oratorios dans l’Allemagne du XVIIe siècle. L’Ensemble Clematis lui rend hommage avec la création d’un oratorio de Noël imaginaire inspiré par sa musique et celle de ses successeurs. Chantée en allemand, sa musique marie la tradition polyphonique luthérienne héritée de la Renaissance et les diverses caractéristiques de la musique italienne baroque, qu’il s’agisse de l’illustration musicale des mots (ce que l’on appelle le « madrigalisme »), de la théâtralisation des scènes religieuses, de l’association des instruments au chant (le principe du « style concertant »).
Les compositeurs au programme sont des contemporains de Schütz (tels que Praetorius, Selle, Tunder ou le génial Hammerschmidt) mais aussi ses héritiers (Pohle, Johann Christoph Bach). Leurs musiques illustrent les principaux épisodes de l’histoire de la Nativité. Jésus, Marie, Joseph et les Rois mages y sont les acteurs d’une célébration festive et colorée, encadrés par une foule joyeuse d’anges et de bergers. Des personnages qu’incarneront cinq grandes voix de la musique ancienne : Capucine Keller (soprano), Julia Wischniewski (soprano), Paulin Bündgen (contre-ténor), Zachary Wilder (ténor) et Philippe Favette (basse), placés sous la direction conjointe de Stéphanie de Failly et Brice Sailly.