Une symphonie dantesque au programme de l'OPRL !

Gergely Madaras joue Liszt

Après la Faust-Symphonie, en 2022, Gergely Madaras et l’OPRL se mesurent les 11 et 12 avril à l’autre monument orchestral de Franz Liszt, la Dante-Symphonie.

Après la Faust-Symphonie, en 2022, Gergely Madaras, l’OPRL, rejoints par le Chœur Symphonique de Namur, se mesurent à l’autre monument orchestral de Franz Liszt, la Dante-Symphonie pour chœur et orchestre. Vibrante et visionnaire, l’œuvre reflète l’ampleur de l’imagination du compositeur et la puissance de son écriture orchestrale. Composée entre 1847 et 1855, la partition s’inspire de La Divine Comédie (1321) de Dante, célèbre poème épique fondateur de la littérature italienne qui raconte le voyage imaginaire de Dante à travers trois royaumes de l'au-delà : l'Enfer (Inferno), le Purgatoire (Purgatorio) et le Paradis (Paradiso).

Plutôt que de se contenter d’illustrer le poème, Liszt explore les tourments de l’âme, de l’enfer à la rédemption finale, tels que Dante les a vécus dans son voyage fantastique. Par ailleurs, Liszt remplace le Paradis final de Dante par le texte du Magnificat, ne se sentant pas capable de rendre en musique la perfection de ce lieu divin.

Liszt avait le sens du spectacle et son inventivité est même sans bornes, comme le rappelle Gergely Madaras : « Il imagina pour l’œuvre non seulement un diaporama illustrant des scènes de Dante peintes par l'artiste prussien d’origine italienne Bonaventure Genelli, mais aussi une machine à vent pour reproduire les bruits des vents infernaux du premier mouvement, une idée révolutionnaire pour l’époque ! Dans la partition, on remarque aussi un tas de trouvailles dont une gamme qui semble déjà préfigurer le dodécaphonisme des années 1920. Par toutes ces inventions, Liszt incarne pour moi l’esprit de la Renaissance, brisant les conventions et explorant de multiples directions à la fois. Si Wagner innove dans l’opéra, Liszt, lui, réinvente la musique orchestrale. ».

Même s’il abandonne l’idée des décors peints et de la machine à vent, le compositeur hongrois utilise l’orchestre de manière inédite, jouant avec les contrastes de timbres, de rythmes et de dynamiques pour traduire la violence des cercles infernaux (celle de la première partie de La Divine Comédie), ou, plus tard, la lumière de l’au-delà. Il se situe à la croisée des chemins entre le romantisme naissant et les inventions sonores exaltantes qu’expérimenteront plus tard un Mahler ou un Richard Strauss.

Avant la Dante-Symphonie, l’Orchestre interprétera Crosswinds, le tout nouveau concerto pour basson du compositeur belge Stéphane Orlando, en résidence à l’OPRL. Cette œuvre écrite spécialement pour Joanie Carlier, la nouvelle cheffe du pupitre des bassons de l'Orchestre, met en lumière son talent exceptionnel, elle qui occupe depuis 2008 le poste de basson 1er soliste à l’OPRL. Un moment musical qui sera empreint de complicité et de créativité.

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