Beethoven, Wagner et Mahler en bouquet de bienvenue pour l’Orchestre de Liège
"En plat de résistance, Mahler. Sa première symphonie n’a pas usurpé son surnom de Titan, mais l’orchestre est dans une telle forme qu’il n’en fera qu’une bouchée. Dans le premier mouvement, Madaras emmène le public dans une belle construction du récit, tandis que le deuxième lui permet, en étroite symbiose avec ses musiciens, d’affirmer son sens de la danse et sa maîtrise de la polyphonie. Le troisième mouvement et sa marche funèbre seront à la fois repos et recueillement, avant le déchaînement grandiose du Sturmisch bewegt – Energisch final : cohésion sans faille, cordes serrées, vents rutilants et percussions libérées, le chef ne cherche pas à construire de grande arche, mais donne à chaque cellule son sens et sa puissance. Pas de métaphysique donc, mais une orgie sonore sans complexes qui fait du bien."
Nicolas Blanmont, La Libre, 18 septembre 2023