Née à Kunming (province du Yunnan, Chine méridionale), diplômée du Conservatoire de Shanghai en 1993, Liu Fang s'installe au Canada en 1996. Ambassadrice d'instruments venus du fond des âges, le pipa (luth à quatre cordes) et le guzheng (de la famille des cithares), elle interprète des compositions classiques ou contemporaines, seule ou avec orchestre, et volontiers avec d'autres instrumentistes traditionnels (oud, shakuhachi, kora, sitar, guitare). Son répertoire guerrier ou poétique, à l'étonnant pouvoir évocateur (musique de cour, élégiaque et harmonieuse) fait voyager l'imagination de scènes d'estampes en purs moments d'éternité. À ce jour, elle a à son actif 11 albums, en solo ou en collaboration. http://liufangmusic.net/

Né à Lyon en 1959 de parents vénitiens, Roger Muraro entre à 19 ans dans la classe d’Yvonne Loriod au Conservatoire de Paris. Il s’impose très tôt comme l’un des interprètes majeurs d’Olivier Messiaen et lui consacre en 2001 une intégrale de son œuvre pour piano seul qui fait l’unanimité de la critique. Son exécution sans partition des Vingt Regards sur l’Enfant Jésus, ou encore de la somme du Catalogue d’oiseaux, est considérée non seulement comme une gageure, mais comme une appropriation intime de l’œuvre de Messiaen à laquelle il s’identifie totalement. Disciple aussi d’Éliane Richepin, il a été lauréat des Concours Tchaïkovski de Moscou et Franz Liszt de Parme. Il est professeur au Conservatoire Supérieur de Paris. www.rogermuraro.com

D’origine libano-mexicaine, Simon Ghraichy (1985) est la nouvelle « Rockstar du piano » (La Republica). Formé au Conservatoire Supérieur de Paris (Michel Beroff) et à l’Académie Sibelius d’Helsinki, il est lauréat des Concours de Rio et Mexico, et de la Fondation Cziffra. Après la parution très remarquée de ses CD Liszt, en 2013 (paraphrases d’opéras) et 2015 (Sonate en si mineur), il signe en 2016 un contrat d’exclusivité avec le label Universal Music (DGG et Decca). « Absolument phénoménal [...] un talent de niveau mondial » (NBC News).

En sa qualité d’ambassadeur musical de la ville de Beethoven, le Chœur Philharmonique de la Ville de Bonn (quelque 120 choristes) participe à des concerts en Allemagne et à l’étranger, notamment lors de tournées au Japon, en Angleterre, en France, en Suède, en Belgique et en Suisse. En 2003, il a fait ses débuts au Festival International de Lucerne avec Roméo et Juliette de Berlioz, aux côtés de l’Orchestre Philharmonia de Londres dirigé par Esa-Pekka Salonen. À son actif, citons aussi Belshazzar’s Feast de Walton et Mass de Bernstein. Dirigé de 1983 à 2016 par Thomas Neuhoff, qui le hissa au niveau international, le Chœur est aujourd’hui dirigé par le chef d’orchestre Paul Krämer, diplômé du Conservatoire de Cologne. www.philharmonischer-chor-bonn.de

Formé au Conservatoire Supérieur de Paris (classe de Michel Arrignon) et à l'Université de Los Angeles, Pierre Génisson (1986) est lauréat du Concours international Jacques Lancelot de Tokyo (Premier Prix et Prix du public, 2014) et du Concours Carl Nielsen au Danemark. Il joue en solo avec les orchestres de Bretagne, Tokyo, Odense, Trondheim… dans des répertoires allant du Concerto de Mozart au Chant des ténèbres de Thierry Escaich, en passant par les concertos de Nielsen, Copland, Weber ou Strauss. Soutenu par les Fondations Banque populaire et Safran, il a enregistré des sonates françaises avec le pianiste David Bismuth (Aparté/Harmonia Mundi, 2014) et les Quintettes de Mozart et Weber avec des solistes du Metropolitan Opera de New York (Aparté, 2017).

Né au Canada, en 1995, Jan Lisiecki fait ses débuts en concerto à neuf ans. En 2010, son CD des Concertos de Chopin, enregistrés live à 13 ans et 14 ans, suscite l’enthousiasme. Dès 2011, il bénéficie d’un contrat d’exclusivité chez le prestigieux label DGG pour lequel il enregistre des Concertos de Mozart, des Études de Chopin, des œuvres concertantes de Schumann et Chopin (ECHO Klassik 2017) et les cinq Concertos de Beethoven (250 ans en 2020). Ambassadeur de l’Unicef au Canada depuis 2012, il joue avec les plus grands orchestres (Londres, Vienne, Berlin, New York, Boston, San Francisco, Cleveland, Tokyo) et des chefs comme Gergiev, Pappano, Nézet-Séguin et Harding. Il a fait ses débuts avec l’OPRL en 2017 (Grieg). www.janlisiecki.com

Disciple de Pierre Segond à Genève et de Marie-Claire Alain à Paris, Guy Bovet (1942) est l’un des plus grands organistes actuels. Il a été titulaire de l’orgue de la Collégiale de Neuchâtel et professeur à la Haute École de Musique de Bâle. Sa carrière de concertiste le conduit à un rythme soutenu de 50 à 60 concerts par an dans toutes les parties du monde (Europe, Asie, Australie et Amériques). Son répertoire couvre toutes les époques et tous les styles de musique. Son œuvre de compositeur compte actuellement plus de 250 numéros d’opus, recouvrant tous les genres, en particulier la musique de scène et de film. Docteur honoris causa de l’Université de Neuchâtel, Guy Bovet s’exprime en neuf langues, dont le néerlandais, le finnois, le russe et le japonais. 

Né en 1949, à Java, dans une famille de marionnettistes traditionnels, Rahayu Supanggah a absorbé l’art et la culture javanaise au biberon. Maestro du gamelan karawitan traditionnel, musicien et compositeur reconnu, docteur en ethnomusicologie, il enseigne cette discipline à l’Institut Seni Indonesia de Surakarta. Il a été professeur invité dans de multiples universités en France, en Suisse, en Grande-Bretagne et aux États-Unis. Il a travaillé avec d’éminents metteurs en scène comme Peter Brook (Mahâbârâta, 1994) et Robert Wilson (I La Galigo, 2004). Sa composition de la bande originale du film Opéra Jawa a reçu en 2006 le Prix de la SACEM pour la « Meilleure création sonore et musicale », lors du 28^e Festival des Trois Continents de Nantes.

L’ensemble Garasi Seni Benawa de Surakarta est connu pour le timbre particulièrement riche de son gamelan. Il est spécialisé en cokekan, un style peu connu et très différent du gamelan que l’on entend habituellement en Europe. Les voix enivrantes de trois chanteuses s’élèvent au dessus d’un orchestre de gongs, de percussions, de gender (métalophone), de rebab (instrument à cordes frottées), de flûtes et de cithares. Pour EUROPALIA INDONESIA, deux dalangs (marionnettistes) accompagnent le concert avec une représentation de théâtre d’ombre.