Adrien La Marca aux Happy Hour ! "Une manière de mieux connaître les musiciens de l'OPRL"
Le 25 septembre prochain, Adrien La Marca rejoint quatre musiciens de l'OPRL dans Mozart, Bruch, Debussy et une création de Grisi. Évocation !
De quelle manière a été conçu le programme de ce « Happy Hour ! » ? Qui a choisi les œuvres ?
Au départ, ce sont les membres de l’Orchestre qui ont dressé une liste de propositions que j’avais validées ou pas, en étroite collaboration avec eux. C’est ainsi que nous sommes arrivés à ce programme Mozart, Bruch, Debussy et Grisi. C’est un répertoire très diversifié qui permet de mettre en valeur les cinq instrumentistes de manière égale. Les instruments ne sont pas ceux d’un ensemble de musique de chambre traditionnel : nous aurons une flûte, une clarinette, un violon, un alto et une harpe. Ces instruments ont la particularité d’avoir une sonorité très caractéristique dans un orchestre. Cette formation inhabituelle sera réunie dans la pièce de Gwenaël Mario Grisi, écrite et commandée spécialement à l’occasion de ce « Happy Hour ! ». Il y aura également une autre première : la pièce de Max Bruch est au départ écrite pour clarinette, alto et piano. La partie pour piano est ici confiée à la harpe. Cela donnera une couleur toute particulière à la pièce.
Que raconte le quintette de Grisi ?
« Time » est une pièce d’un seul tenant, plutôt de rythme ternaire, avec le côté chaloupé d’une sicilienne. L’impression première qui s’en dégage est celle d’une pièce généreuse et poétique, au lyrisme étendu à tout l’ambitus de chacun des cinq instruments. C’est la première fois que je vais interpréter la musique de Gwenaël que j’ai découverte à travers l’enregistrement de son Concerto pour percussions « Excursions ». J’ai trouvé l’œuvre superbe. Je me réjouis de travailler avec lui car c’est l’occasion pour les deux artistes en résidence de l’OPRL d’amorcer leur collaboration. En avril prochain, je créerai en effet sa pièce concertante pour alto et orchestre, dans le cadre de la série « Les concerts du chef ».
Est-ce qu’un musicien d’orchestre aborde la musique de chambre avec les mêmes réflexes et les mêmes priorités qu’une œuvre orchestrale ?
Personnellement, j’ai l’impression qu’être musicien, cela englobe beaucoup de choses à la fois. Que l’on soit soliste, chambriste ou à l’orchestre, on fait avant tout de la musique. La plupart des musiciens de l’OPRL avec qui je vais jouer ont une solide expérience dans le domaine de la musique de chambre. Pour moi, l’essentiel est d’échanger avec eux et de mieux les connaître. Quand on joue avec un orchestre, on a surtout un contact avec le chef et le concertmeister. On pratique une sorte de musique de chambre à grande échelle mais on ne peut pas découvrir individuellement et de manière plus personnelle les membres d’une phalange. Ici ce sera l’occasion pour moi de renforcer les liens humains et musicaux avec l’Orchestre. Cela ne fera que servir la musique au mieux pour la résidence dans sa globalité.
Propos recueillis par Stéphane Dado