Rencontre avec Virginie Petit
La violoniste de l'OPRL dit tout sur le « Happy Offenbach », programmé dans le cadre de la série « Happy Hour ! », le 29 octobre 2019, à l'occasion des 200 ans du compositeur.
Qu’est-ce qui se cache derrière le titre « Happy Offenbach » ?
Un anniversaire ! On fête en 2019 le bicentenaire de la naissance de Jacques Offenbach. La série « Happy Hour ! » — concoctée de manière décalée par les musiciens de l’OPRL —, lance un nouveau concept, une série dans la série : chaque saison, un des concerts mettra à l’honneur un compositeur dont on fête un anniversaire important. Quand j’ai proposé l’idée, Offenbach s’est immédiatement imposé ! Il convient parfaitement au côté enjoué et festif des « Happy Hour ! ».
Comment avez-vous choisi les œuvres au programme du 29 octobre ?
Il y aura de la découverte, avec sa musique de chambre, assez méconnue, et des incontournables issus de ses opéras-bouffe. Grâce à l’un des meilleurs spécialistes d’Offenbach, Jean-Christophe Keck, nous avons retrouvé le recueil intégral Harmonies des bois, qui rassemble trois pièces pour violoncelle et piano. On connaissait déjà Les Larmes de Jacqueline, l’une de ses œuvres de chambre les plus célèbres, mais les deux autres pièces, Le Soir et La Chanson de Berthe, seront des découvertes.
Le reste sera consacré à ses tubes d’opéras, dont une partie en version instrumentale, et l’autre avec la soprano Gianna Cañete Gallo. La Barcarolle des Contes d’Hoffmann, le Rondeau du Brésilien de La vie parisienne et d’autres incontournables seront au programme. Petit scoop : en bis, je promets une découverte très originale avec quelques instruments… improbables !
La musique d’Offenbach évoque d’emblée le plaisir et l’humour : c’est important d’allier le rire et la musique ?
« Casser les systématismes ! ». C’est une expression du metteur en scène Vincent Dujardin qui m’anime lorsque je suis amenée à organiser des concerts. Elle correspond totalement à l’esprit des « Happy Hour ! ». Il est important de créer un lien différent avec le public en apportant aux concerts des petites touches extra-musicales. En 19-20, les concerts seront tous agrémentés de petites explications, avec une constante : la décontraction. L’univers d’Offenbach est savoureux et nous chercherons aussi, dans la mise en scène du concert, des éléments amusants. Par exemple, on sait qu’Offenbach s’habillait d’une manière particulière : nous allons nous inspirer de ses goûts vestimentaires… Mais chut ! Je n’en ai pas encore parlé aux collègues !
Vous êtes membre de l’équipe « Happy Hour ! » depuis un an. Qu’est-ce qui vous a décidé à en faire partie ?
C’est précieux, dans la vie d’un orchestre, que les musiciens reçoivent la confiance de la direction pour élaborer leur propre série ! On ne mesure pas toujours l’ampleur du travail pour préparer un concert de A à Z. C’est très enrichissant. Nous travaillons aux programmes, à leur présentation, à leur mise en œuvre, à l’après-concert aussi. Nous continuons à chercher de nouvelles idées pour faire vivre et évoluer cette série pas comme les autres.
Propos recueillis par Séverine Meers