« OPRL+ Minimalisme » : Glass/Reich, et Kristjan Järvi
Le samedi 29 février à 20 heures, à la Salle Philharmonique de Liège, la nouvelle série « OPRL+ » explore un pan du répertoire classique qui a influencé de nombreux musiciens non-classiques, dans des styles très divers : le minimalisme, dans une mise en lumière qui apportera également une dimension supplémentaire à ce concert à la frontière des genres. À la tête de l’OPRL, un chef atypique et charismatique issu d’une lignée prestigieuse de musiciens estoniens : Kristjan Järvi, qui a cherché à mettre en lien l’un des plus grands créateurs de son époque (Haendel, dont il s’inspire dans sa propre composition Too Hot to Handel) et deux des plus grands créateurs de notre époque : Philip Glass et Steve Reich.
Avec l’OPRL, Kristjan Järvi se lance donc dans l’aventure du minimalisme américain – courant de musique répétitive né dans les années 1960, en rupture avec la complexité de la musique contemporaine de l’époque – et transfigure l’hypnotique Premier Concerto pour violon (1987) de Philip Glass (avec en soliste David Nebel, invité pour la première fois à Liège) et la nouvelle création de Steve Reich (2018), Music for ensemble and orchestra, sa première œuvre orchestrale (avec synthétiseurs) depuis plus de 30 ans.
Steve Reich a eu une influence considérable dans le monde du rock des années 1970, de Brian Eno à David Bowie, tout comme il a marqué de son empreinte la musique électronique à partir des années 1980, par son usage avant-gardiste du sampling, et la musique techno des années 1990.
Comme compositeur, Kristjan Järvi revisite les Concerti grossi de Haendel : le style baroque se mêle à l’esprit du jazz, formant un kaléidoscope de styles, nourri par des mélodies à l’esprit pop en dialogue avec les musiques de Glass et de Reich.