Concert de Nouvel An : Rachmaninov 3
Pour ses deux concerts de Nouvel An, les 14 et 15 janvier, l'OPRL propose d'une part le roi des concertos, avec, en guest star, le pianiste russe Nikolaï Lugansky, de l'autre, Une vie de héros de R. Strauss.
Créé sous les doigts de Rachmaninov, à New York, en 1909, dans le cadre d’une tournée américaine, l’impitoyable Troisième Concerto a connu dès sa création un succès fulgurant auprès du public et, paradoxalement, une réception plutôt frileuse du côté de la presse. Le sommet de cette tournée reste l’interprétation mythique donnée sous la direction de Gustav Mahler, au Carnegie Hall de New York (une affiche qui fait rêver !).
Avec l’OPRL, le roi des concertos met cette fois au défi Nikolaï Lugansky, l’un des plus grands pianistes russes de tous les temps, qui fera ses débuts à Liège. Passionné d’échecs, il considère le compositeur comme son père spirituel et entame un véritable combat pour la mémoire de l’artiste. La commémoration des 150 ans de la naissance de Rachmaninov (né en 1873) permet selon Lugansky de belles opportunités : « Il existe peu de personnalités d’une telle envergure en Russie, c’est l’un de ses plus grands génies, c’est très bien que l’État se saisisse de ces sujets pour commémorer son 150e anniversaire ». Nommé Artiste du Peuple de la Fédération de Russie, le pianiste met un point d’honneur à faire connaître son artiste de prédilection en dehors des villes culturelles que sont Moscou et Saint-Pétersbourg. Il est d’ailleurs le directeur artistique d’un festival Rachmaninov qui se tient à Tambov, capitale d’une région chère au compositeur qui avait installé ses quartiers d’été, à quelques kilomètres au sud de la ville, dans le village d’Ivanovka : « Rachmaninov a écrit la plupart de ses grandes œuvres à Ivanovka, c’est un endroit qui lui donnait une force incroyable pour travailler. Mon rêve de longue date est l’ouverture d’une vraie grande salle de concerts à Ivanovka ».
En parallèle à ce concerto mythique, l’OPRL propose Une vie de héros, vaste poème symphonique du jeune Richard Strauss (35 ans) qui devient le protagoniste d’une série de tableaux imaginaires servis par une musique luxuriante. Conçue pour un orchestre immense, l’œuvre dépeint en six tableaux le héros, sa compagne, ses adversaires, le combat qui les agite, les œuvres de paix du héros, et enfin la retraite et l’accomplissement de celui-ci…