Les interviews de la Classic Academy : Élisabeth Latora
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’étudier la musique ?
J’ai grandi dans un environnement familial baigné par la musique. Ma maman est pianiste, mon papa compose ses propres chansons en s’accompagnant à la guitare. J’ai commencé le solfège à l’âge de 6 ans à l’Académie de Ransart, ainsi que le violon, la danse et le chant. Quelques années plus tard, je me suis intéressée au piano. Comme j’ai toujours aimé les belles tenues et les spectacles, cela m’a donné envie de faire du chant pour découvrir le monde de l’opéra.
Avez-vous des idoles dans le monde du chant ?
J’admire par-dessus tout Anna Netrebko que je n’ai pas encore entendue en vrai mais je reste bouleversée par son interprétation de La Traviata avec Rolando Villazón au Festival de Salzbourg. Cela frôle la perfection ! Pour moi, c’est l’artiste absolue : elle sait danser, elle sait jouer la comédie et sa voix est superbe. J’aime aussi Elīna Garanča, une interprète qui fait preuve de beaucoup d’élégance et que j’ai entendue en concert. Elle est un peu le contraire de Netrebko car elle est plus posée, moins instinctive. On sent de la rigueur chez elle et une volonté de travailler ses partitions dans le moindre détail. C’est une caractéristique que je partage avec elle.
Qu’est-ce que cela représenter pour vous de chanter dans le cadre de la Classic Academy ?
C’est mon premier concours et c’est aussi la première fois que vais chanter avec un grand orchestre, dans une belle salle. Pour moi, cette Classic Academy est d’abord un concert, je n’ai pas à l’esprit l’idée de concours. L’expérience n’en reste pas moins stressante car je ne peux m’empêcher de me demander si je serai à la hauteur devant tant de musiciens professionnels. Je n’ai pas envie de les décevoir.
Comment s’est effectué le choix du programme ?
J’ai moi-même sélectionné en grande partie le programme, avec l’accord de Michel Stockhem, le directeur d’Arts2 Mons. Il m’a recommandé de chanter en français. À partir de là, j’ai choisi les morceaux dans lesquels je me sens le plus à l’aise, en particulier quelques airs joyeux où je peux m’amuser et jouer la comédie.
Propos recueillis par Stéphane Dado
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